Subject
[Nabokov-L] [ THOUGHTS: Catskin, Julia Moore,
Julie and Musset in Transparent Things]
Julie and Musset in Transparent Things]
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Matt and List,
Following the incest lead ( from Musset's Lorenzaccio, Shelley's The Cenci) into "Transparent Things":
"Spoke to a girl on the train. Adorable brown naked legs and golden sandals...Armande Chamar. La particule aurait juré avec la dernière syllabe de mon prénom. I believe Byron uses 'chamar,' meaning 'peacock fan,' in a very noble Oriental milieu. ... I can commit to memory a whole page of the directory in three minutes flat but am incapable of remembering my own telephone number... Using ink and aquarelle I can paint a lakescape of unsurpassed translucence with all the mountains of paradise reflected therein, but am unable ...have never been able to get rid of my mother's Canadian accent, though I hear it clearly when I whisper French words. Ouvre ta robe, Déjanire that I may mount sur mon bucher.... I have fallen in love with you but shall do nothing about it. In short I am an all-round genius.' By a coincidence worthy of that other genius, his stepdaughter had given her the book she was reading. Julia Moore has no doubt forgotten that I possessed her a couple of years ago...
Compare with:
Alfred de MUSSET (1810-1857)
(Recueil : Premières poésies)
A Julie
On me demande, par les rues,
Pourquoi je vais bayant aux grues,
Fumant mon cigare au soleil,
A quoi se passe ma jeunesse,
Et depuis trois ans de paresse
Ce qu'ont fait mes nuits sans sommeil.
Donne-moi tes lèvres, Julie ;
Les folles nuits qui t'ont pâlie
Ont séché leur corail luisant.
Parfume-les de ton haleine ;
Donne-les-moi, mon Africaine,
Tes belles lèvres de pur sang.
Mon imprimeur crie à tue-tête
Que sa machine est toujours prête,
Et que la mienne n'en peut mais.
D'honnêtes gens, qu'un club admire,
N'ont pas dédaigné de prédire
Que je n'en reviendrai jamais.
Julie, as-tu du vin d'Espagne ?
Hier, nous battions la campagne ;
Va donc voir s'il en reste encor.
Ta bouche est brûlante, Julie ;
Inventons donc quelque folie
Qui nous perde l'âme et le corps.
On dit que ma gourme me rentre,
Que je n'ai plus rien dans le ventre,
Que je suis vide à faire peur ;
Je crois, si j'en valais la peine,
Qu'on m'enverrait à Sainte-Hélène,
Avec un cancer dans le coeur.
Allons, Julie, il faut t'attendre
A me voir quelque jour en cendre,
Comme Hercule sur son rocher.
Puisque c'est par toi que j'expire,
Ouvre ta robe, Déjanire,
Que je monte sur mon bûcher.
Search the archive: http://listserv.ucsb.edu/archives/nabokv-l.html
Search archive with Google:
http://www.google.com/advanced_search?q=site:listserv.ucsb.edu&HL=en
Contact the Editors: mailto:nabokv-l@utk.edu,nabokv-l@holycross.edu
Visit Zembla: http://www.libraries.psu.edu/nabokov/zembla.htm
View Nabokv-L policies: http://web.utk.edu/~sblackwe/EDNote.htm
Following the incest lead ( from Musset's Lorenzaccio, Shelley's The Cenci) into "Transparent Things":
"Spoke to a girl on the train. Adorable brown naked legs and golden sandals...Armande Chamar. La particule aurait juré avec la dernière syllabe de mon prénom. I believe Byron uses 'chamar,' meaning 'peacock fan,' in a very noble Oriental milieu. ... I can commit to memory a whole page of the directory in three minutes flat but am incapable of remembering my own telephone number... Using ink and aquarelle I can paint a lakescape of unsurpassed translucence with all the mountains of paradise reflected therein, but am unable ...have never been able to get rid of my mother's Canadian accent, though I hear it clearly when I whisper French words. Ouvre ta robe, Déjanire that I may mount sur mon bucher.... I have fallen in love with you but shall do nothing about it. In short I am an all-round genius.' By a coincidence worthy of that other genius, his stepdaughter had given her the book she was reading. Julia Moore has no doubt forgotten that I possessed her a couple of years ago...
Compare with:
Alfred de MUSSET (1810-1857)
(Recueil : Premières poésies)
A Julie
On me demande, par les rues,
Pourquoi je vais bayant aux grues,
Fumant mon cigare au soleil,
A quoi se passe ma jeunesse,
Et depuis trois ans de paresse
Ce qu'ont fait mes nuits sans sommeil.
Donne-moi tes lèvres, Julie ;
Les folles nuits qui t'ont pâlie
Ont séché leur corail luisant.
Parfume-les de ton haleine ;
Donne-les-moi, mon Africaine,
Tes belles lèvres de pur sang.
Mon imprimeur crie à tue-tête
Que sa machine est toujours prête,
Et que la mienne n'en peut mais.
D'honnêtes gens, qu'un club admire,
N'ont pas dédaigné de prédire
Que je n'en reviendrai jamais.
Julie, as-tu du vin d'Espagne ?
Hier, nous battions la campagne ;
Va donc voir s'il en reste encor.
Ta bouche est brûlante, Julie ;
Inventons donc quelque folie
Qui nous perde l'âme et le corps.
On dit que ma gourme me rentre,
Que je n'ai plus rien dans le ventre,
Que je suis vide à faire peur ;
Je crois, si j'en valais la peine,
Qu'on m'enverrait à Sainte-Hélène,
Avec un cancer dans le coeur.
Allons, Julie, il faut t'attendre
A me voir quelque jour en cendre,
Comme Hercule sur son rocher.
Puisque c'est par toi que j'expire,
Ouvre ta robe, Déjanire,
Que je monte sur mon bûcher.
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