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I don't remember if anyone ever quoted the statement Nabokov
made to Pierre Mazars in "Le Figaro Littéraire" in October
1959. Just in case, here it is:
"C'était en 1939. Le 3 septembre, je crois bien. Je me
souviens d'avoir vu dans un journal une photographie
sensationnelle. A ce moment-à, je lisais tous les jours "'Le
Figaro' et 'Paris-soir". Dans lequel de ces deux journaux
était-ce?.... Je vois encore la place de la photo, à gauche
à l'intérieur du journal. C'était le portrait d'un singe. Un
chimpanzé ou un petit orang-outan. Des savants avaient voulu
le faire dessiner et le premier dessin exécuté par le singé
était ce qu'il voyait devant lui: les barreaux de sa cage.
J'avais commencé à écrire à partir de là une petite
histoire, le 'prototype' de 'Lolita'. Je l'avais lu à deux
amis, dont Marc Aldanov (...). Oui, 'Lolita', c'est l'homme
attaché à la grille, aux barreaux de ses passions, et qui se
débat. Lolita, la petite nymphette, c'est la beauté,
contrairement à ce que pense Freud. Le charme sexuel est un
tout petit détail de la beauté du monde."
Not exactly the same wording as in the afterword of the
novel. The whole interview is worth reading.
In another interview with Jeanine Delpech published in
"Nouvelles Littéraires" (October 29, 1959), he said a few
interesting things like the following about Lolita:
"Les critiques, en général, la trouvent odieuse; moi, je la
plains: c'est une orpheline, seule dans la vie avec un
quadragénaire exigeant. En écrivant sa dernière rencontre
avec Humber, je pleurais, comme Flaubert à la mort de Madame
Bovary." And Véra, who was also present, put in: "Elle
pleure toutes les nuits, et les critiques n'entendent pas
ses sanglots."
Maurice Couturier