Bonjour à toutes et à tous! Hello everyone!
Je vous transmets cet appel à communications pour un colloque pluridisciplinaire qui aura lieu à Bordeaux en décembre 2005. Je participe à l'organisation de ce colloque, et je vous serais très reconnaissante si vous pouviez diffuser cet appel le plus largement possible, afin que toutes les disciplines soient informées (lettres, histoire, arts, médecine, psychologie, sociologie, droit...). N'hésitez pas à en parler autour de vous ou à le diffuser au sein de vos universités / établissements / équipes de recherche / laboratoires respectifs!
Merci mille fois!
Marie Bouchet.
Université Michel de Montaigne Bordeaux III.
PS: L'appel à communications en français se trouve après celui en anglais.
Here is a call for papers for an international conference, to be held in December 2005 in Bordeaux, France. I am taking part in its organization, and I would really appreciate if you could forward this message to any person you know that might be interested by the theme. Indeed as its scope is pluridisciplinary (humanities, history, literature, art, psychology, sociology, medecine, law etc are involved in the problematics) we would really like the CFP to be as widely spread as possible.
Please do not hesitate to use your own networks (universities, research centers, laboratories...)
Thank you so much!
Marie Bouchet.
University of Bordeaux, France.
pluridisciplinary international Conference
“Mothers and Death:
Ethical and Aesthetic Issues Around
The Lethal Mother-Child Relationship”
Bordeaux, France 1, 2 & 3 December, 2005
Call for papers
The aim of this conference is, on the one hand, to study the artistic and literary representations of the mother-child relationship in its lethal aspects throughout the 18th, 19th and 20th centuries. To desire, conceive, but also raise the offspring of one’s body and mind confronts us in varied ways—biological, psychological, philosophical—to the idea, image or even reality of death. Artists of all nationalities, men and women, depict the destructive mother-child relationship in their works (stillbirth, death of the mother in childbirth, death of the child at a later age, infanticide, post-partum depression and psychosis, as well as matricide) be it in their paintings (Edward Munch, Frida Kahlo), photographs (Cindy Sherman), literary works (Mary Shelley, Toni Morrison, Olive Schreiner, Louis Ferdinand Célin
e), or
films (Peter Greenaway, Dominique Cabrera, Sandrine Veysset). One may want to address the following questions (among others):
· How do artists articulate the death-(pro)creation link ?
· What are the aesthetic strategies used to represent the lethal maternal body ?
· Are there recurrent tropes and topoï? If so, have they evolved?
· Does the fact that artists can envisage, consciously or not, the death of their children influence their creative process?
· Can one see in the relationship between the maternal and death a way to rehabilitate the idea of a woman in her creative as well as procreative agency?
· How are both genre and gender informed by death and the maternal?
· Are there specificities regarding ethnicity, class and gender?
On the other hand, works of art being a reflection of mentalities and social practices, this conference will explore the evolution of the maternal-death issue in societies all over the world from the 18th century onward and will rely, for instance, on the theories of women’s psychology and psychoanalysis. In some cultures (India, China, and Africa) maternal infanticide –especially of baby girls— though unlawful, is still common. Nowadays, in our Western societies, despite the battles fought by feminists in the 60s and 70s for legal abortion, contraception, and widespread day-care, women are still faced with puerperal depressions and psychoses.
· How did the ethical positioning linked to this issue evolve since the 18th century? To what extent is this evolution reflected in works of art?
· What role did historic traumas (such as wars, genocides) or socio-political practices such as slavery and racial discrimination play in this evolution?
· Is it still possible to speak today of a taboo of the “dead or deadly mother”? How is it linked with the taboo of death in our societies?
· How has the issue been envisaged by feminists?
· Does the ethic of care, as it is expounded by Gilligan, help in rethinking this problem ?
To sum up, we aim to determine if the myths of Medea and Electra can be considered founding myths in the artistic and/or social realm on the same basis as the myth of Oedipus.
Finally, contributors are encouraged to reflect, among other things, on the legal and political aspects of the following issues :
· What part has the pro-natalist and nationalist state played in the evolution of maternal morality?
· What have the consequences of women’s negative freedom been on men’s procreative liberty ?
· Have violence against children and infanticide transformed the law and jurisprudence ?
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Please send a 300-word summary (1/2 page), and a brief résumé (1 page) by February 28, 2005
to psardin@infonie.fr, elisabethlamothe@yahoo.com and juliesauvage@libertysurf.fr
All contributors will receive a message upon reception of their paper proposal.
Université Michel de Montaigne Bordeaux III
Colloque international et pluridisciplinaire
« Les mères et la mort :
enjeux éthiques et esthétiques
de la relation mortifère mère-enfant »
Bordeaux, les 1, 2 et 3 décembre 2005
Appel à communications
Ce colloque vise d’une part l’étude des enjeux esthétiques de la relation mère-enfant sous ses aspects mortifères dans la littérature et les arts des XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Désirer, concevoir, mais aussi élever l’enfant de sa chair et de son esprit amène à se confronter de multiples façons (biologique, psychologique, philosophique) à l’idée, l’image voire la réalité de la mort. De fait, nombreux sont les artistes de toutes nationalités, hommes et femmes, qui représentent dans leurs œuvres, picturales (Edward Munch, Frida Kahlo), photographiques (Cindy Sherman), littéraires (Mary Shelley, Toni Morrison, Olive Schreiner, Louis Ferdinand Céline) ou cinématographiques (Peter Greenaway, Dominique Cabrera, Sandrine Veysset) le rapport délétère mère-enfant : interruption de grossesse, mort d’un enfant, mort de la mère en couches, infan ticide, dépression et folie post-partum, mais aussi matricide. On pourra s’intéresser, entre autres, aux questions suivantes :
· Comment les artistes articulent-ils le lien entre mort-maternel-création ?
· Quels sont les enjeux esthétiques du rapport au corps et au maternel mortifère ?
· Quels sont les tropes et topoï récurrents ? Comment ont-ils évolué ?
· Le fait que les artistes puissent envisager, consciemment ou non, la mort de leurs enfants nés ou à naître, influence-t-il leur création ?
· Peut-on voir dans le lien entre maternel et mort un moyen de réhabiliter l’idée d’une femme à la fois procréatrice et créatrice ?
· En quoi la mort dans son rapport avec le maternel est-elle constitutive du genre sexué et du genre littéraire ?
· Existe-t-il des spécificités du point de vue des groupes ethniques, des classes et des genres ?
D’autre part, l’œuvre d’art étant un reflet des mentalités et des pratiques sociales, ce colloque explorera l’évolution de cette question du maternel et de la mort dans les sociétés au cours des deux derniers siècles et s’appuiera, notamment, sur les acquis de la psychanalyse, de la philosophie et de la sociologie. Dans certaines cultures (Inde, Chine, Afrique) la pratique de l’infanticide maternel --notamment des filles-- est encore courante bien qu’interdite. Aujourd’hui encore, dans nos sociétés occidentales, et ce malgré les acquis des combats féministes des années 60-70 (libre contraception, légalisation de l’avortement, multiplication des modes de garde), les femmes ne sont pas à l’abri des dépressions et psychoses puerpérales.
· Quelle est l’évolution historique des positionnements éthiques liés à cette question ? dans quelle mesure est-elle reflétée par les œuvres artistiques ?
· Quel rôle des traumatismes historiques (guerres, Shoah) ou des pratiques sociopolitiques telles l’esclavage et la discrimination raciale ont-ils pu jouer dans cette évolution ?
· Peut-on parler aujourd’hui du tabou de la « mère mortifiée et mortifère » ? Comment se rattache-t-il au tabou de la mort dans nos sociétés ?
· Comment les courants de pensée féministes, aujourd’hui et par le passé, appréhendent-ils cette question ?
· L’éthique de la sollicitude développée, par C. Gilligan notamment, aide-t-elle à (re)penser ce problème ?
Il s’agira également de se demander si les mythes de Médée et d’Electre peuvent être considérés, au même titre que le mythe d’Œdipe, comme des mythes fondateurs, aussi bien de la création artistique que de l’ordre social.
Enfin, on pourra s’intéresser, entre autres, aux aspects juridiques et politiques de ces questions :
· Quel rôle a joué l’Etat nataliste et nationaliste dans l’évolution du moralisme maternel ?
· Quelles sont les conséquences de la liberté négative des femmes sur la liberté procréative et filiative des hommes ?
· Les atteintes à la vie des enfants ont-elles transformé le droit et la jurisprudence ?
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Veuillez envoyer un résumé de votre proposition de communication (300 mots), ainsi qu’un bref CV (1 page) pour le 28 février 2005
à psardin@infonie.fr , elisabethlamothe@yahoo.com et juliesauvage@libertysurf.fr